CP Une victoire savoureuse pour le local Jan Baudet sur La 6000D 2023

Il y avait comme un air de revanche en cette matinée du 29 juillet 2023 pour Jan Baudet.
Après sa seconde place en 2022 en tant qu’outsider, le Plagnard de cœur souhaitait ardemment changer l’issue du scénario pour enfin briller sur cette course à domicile.
La 6000D était clairement son objectif affiché de la saison. Porté par un public local acquis et une préparation sur-mesure pour l’événement, il a oscillé entre la première et la deuxième place tout au long de la course, et a transformé l’essai. Pour autant, la victoire s’est méritée et se veut savoureuse car Baptiste Chassagne (champion de France de trail long 2023 et Champion du monde 2023 de trail long par équipe) ne lui a laissé aucun répit dans la seconde partie de course.
Au coude à coude, les deux hommes se sont livrés un combat serré jusqu’à la fin. Mais Baptiste Chassagne n’était pas encore à son pic de forme et s’est vu contraint de rétrograder. La 6000D était pour lui sa seule et unique course préparatoire à tout juste un mois de l’UTMB, son objectif principal cette saison.

Relativement régulier pendant toute l’épreuve, Rémy Brassac, termine troisième, dans les talons de Baptiste Chassagne. Cédric Lathoud, le directeur de course se réjouit de cette arrivée relativement inédite, dans un mouchoir de poche, des trois premiers hommes, ce qui a ménagé un beau suspens pour le public. 
Chez les femmes, c’est Coralie Blanchard qui s’octroie la première place, devant Anaïs Leroy, seconde, et Karla Salou, troisième. 

1er : Jan BAUDET (6 :20 :45)
2e : Baptiste CHASSAGNE (6 :21 :32)
3e : Rémy Brassac (6 :21 :39)

1ère : Coralie BLANCHARD (8 :00 :26)
2e : Anaïs LEROY (08 :11 :51)
3e : Karla SALOU (08 :18 :37)
 
 

Orléanais d’origine, Jan Baudet, 34 ans est policier municipal à La Plagne depuis 2 ans désormais. 
Il a couru son premier trail en 2016, et en a couru plusieurs depuis avec l’objectif principal d’être finisher et de se dépasser lui-même. Très sélectif dans ses courses, il ne court que celles qui lui font vraiment envie. La 6000D en 2022 a été révélatrice de son potentiel, et lui a valu une pression supplémentaire en local cette année. Il a ressenti le stress et la tension de se sentir attendu par ses proches et ses amis, et chassé d’un autre côté par ses concurrents en ayant passé toute la course aux avant-postes. Un état auquel il avoue avoir pris goût. 
Longtemps convoitée par les athlètes locaux, cette victoire est la première d’un local depuis celle de Jeannot Germain en 1990, pour la première édition. Il aura fallu attendre 33 ans pour revivre un tel événement au sein du territoire !

« Je ressens beaucoup de fierté et beaucoup de douleurs (rires). Je ne réalise pas encore, la fin a été tellement difficile. En même temps, affronter un champion de France de trail en titre, c’est extraordinaire, j’ai tout donné. J’avais à cœur de revenir et de gagner cette édition, mais rien n’était moins sûr avec le plateau de favoris présents. J’ai eu la chance de pouvoir faire le 90 km du Mont-Blanc cette année (12e place), ce qui m’a aidé dans ma préparation pour être prêt aujourd’hui.  J’ai travaillé sur ce qui avait pêché l’année dernière : j’étais bon en montée mais avec des lacunes en descente. Cette année, je me suis dit que je ne prenais pas de réserve, il fallait que ça déroule, c’est ce que j’ai fait depuis le glacier, et c’est passé. La ferveur de mes supporters m’a beaucoup aidé. ». 

Ses prochaines courses au programme sont la TDS, puis les Templiers à l’automne, une course de fin de saison sur laquelle il émet des intentions de résultat. 
 

Le corps meurtri après cette épreuve, Baptiste Chassagne a apprécié sa première participation, et n’a pas exclu de revenir pour venir chercher la victoire. 

« J’ai adoré cette course, j’ai vécu une vraie belle matinée, à la fois pour le cadre, pour l’ambiance, c’était vraiment festif à tous les ravitaillements et aussi pour le « fight » car nous ne nous sommes fait aucun cadeau. Le plus fort a gagné mais moi je n’ai aucun regret aujourd’hui. Le profil est très atypique d’un milieu presque urbain en vallée jusqu’à un milieu très sauvage haut en altitude, ça il faut le gérer. Il y a tout d’abord une longue montée qui demande des qualités d’endurance et de force, et une descente de 3000 mètres de D-, franchement il faut être accroché au niveau des quadriceps. Je suis venu car j’avais envie de faire une course qui a une histoire, et je voulais cocher cette épreuve sur ma "to do list" et surtout elle matche plutôt bien en termes de ratio avec l’UTMB. »
 

6D Marathon (43 km / 2100 m D+)
1er : Florian BERNABEU (3 :41 :21)
2e : Kamil LESNIAK (3 :43 :54)
3e : Florian JUBEAU (3 :54 :30)

1ère : Delphine COUDURIER (04 :34 :51)
2e : Justine BERTHIER (04 :53 :09)
3e : Sophie LEMARIE (04 :53 :27)

6D Lacs (30 km / 1500 m D+)
1er : Pierre ARZ (2 :38 :54)
2e : Lionel BOUZON (2 :40 :13)
3e : Aurélien CHARITE (2 :41 :19)

1ère : Julie ASSIE (3 :19 :28)
2e : Hélène Perrot (3 :26 :04)
3e : Aude CHAMPOUILLON (3 :28 :05)

6D Bob (1,5 km / 125 m D+)
1er : Flavio DALLA-COSTA (0 :06 :03)
2e : Mathieu DORVAL (0 :06 :16)
3e : Mathis LANGE (0 :06 :26)

1ère : Chloé D’EPENOUX (0 :08 :19)
2e : Isabelle MUSINU (0 :09 :25)
3e : Louise VAUDEY (0 :09 :32)

6D Découverte (11 km / 600 m D+)
1er : Stéphane RICARD (0 :52 :45)
2e : Arthur NYS (0 :53 :39)
3e : Mathis LANGE (0 :55 :13)

1ère : Claire COSQUER (1 :05 :56)
2e : Chloé D’EPENOUX (1 :06 :10)
3e : Sophie POURCEL (1 :08 :02)